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Coups de coeur - Page 6

  • Un livre à rabats peu ordinaire !

     La guerre des bisous, Vincent Cuvellier et Suzanne Arhex, Gallimard Jeunesse (septembre 2014)

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    La guerre des bisous a commencé quand Lili a embrassé Jojo sur la bouche. Un bécot. Un gros bécot ! Dounia a cafté et pour la peine, Thomas lui a fait un bisou. Du coup, Julie, jalouse, a fait un bisou à Arthur qui a fait un bisou à Rayan, parce que y a pas de raison ! Puis c'est Aboubacar qui a embrassé la maîtresse et la directrice qui a embrassé Monsieur Bernard, le surveillant. A partir de là, tout est parti en sucette et le monde entier a été contaminé par une incontrôlable épidémie de bisous.

    Cet album traite d’un sujet plutôt courant : l’amour ! Mais, cette fois – ci, il est traité sous l’angle de l’intimité.

    Alors que les pleines pages nous montrent l’étendue de la guerre des bisous, en bas, à gauche, se trouve un petit rabat, dans lequel on retrouve Lili et Jojo, dans leur bulle, seuls au monde depuis le déclenchement des hostilités. L'événement a beau être planétaire, ils n'en font plus partie parce qu'ils s'aiment et que quand on s'aime, rien d'autre ne compte.
    Finalement, la véritable histoire n’est pas celle qui est écrite mais plutôt celle qui se cache sous les rabats, celle de Lili et Jojo.

    Les illustrations de Suzanne Arhex font penser aux ouvrages de Tom – Tom et Nana.

    Un très joli album, frais et léger, qui fait du bien et qui permet de lutter contre la morosité ambiante !

  • Pour aborder la perte d'un être cher

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    Au revoir Maman

    Rebecca Cobb

    Éditions Nord-Sud édité en mai 2014

    Voici un bel album très simple (mais pas simpliste !) qui permet de mettre des mots sur le deuil et notamment sur certaines réactions que les enfants peuvent avoir lorsqu’ils sont confrontés à cet état.

    Le langage adapté et les phrases courtes permettent de lever de nombreuses incompréhensions. Tous les états ressentis (de l’acceptation à la culpabilité) sont cités dans une grande pudeur sans nier la douleur et la tristesse qu’un enfant peut ressentir face à l’injustice de perdre une maman. Les illustrations, toutes douces, complètent parfaitement le texte.

    Bref, un album émouvant qui traite d’un sujet délicat sans pathos.

    A conseiller à partir de 3 ans

  • Dans les paniers du POJ 2014, les comités ont apprécié aussi

    Les comités nous ont fait part de leurs réflexions sur des livres appréciés dans les paniers.

    Un document à lire sans modération : 5ème Festival POJ _ les comités ont aussi aimé….pdf

  • Deux livres remarqués

    peur de rien.jpgPeur de rien
    Céline Claire, Hector Dexet
    Amaterra, 2013

    La couverture est alléchante : un chat avec une souris juchée sur son crâne ! Le rongeur pérore sur la tête du félin, passablement irrité… Bonne amorce.

    La suite ne déçoit pas : cet ouvrage cartonné (et donc résistant !) est bâti sur le principe du rabat à soulever, dissimulant une surprise que l’on peut toutefois attendre, deviner, grâce à un « indice » qui dépasse : la queue du chat menaçant la petite souris présomptueuse en train de fanfaronner « Moi je n’ai peur de rien », par exemple, ou la queue du chien menaçant le même chat en train de fanfaronner à son tour « Moi je n’ai peur de rien ». Au plaisir de l’étonnement se mêle donc celui de la randonnée : comme le veut le genre, tout repose sur la variation à partir du même, puisque chaque formule pour introduire ce qui fait peur est unique (« gloups, à l’aide », « Mais je me méfie des… », « fuyons », etc.). La chute est amusante et rappelle un peu celle du classique La plus mignonne des petites souris (Père Castor, Flammarion).

    A ces atouts s’ajoutent des dessins lisibles et drôles (il faut voir le chat tout hérissé qui s’enfuit devant le chien… !). Que demander de plus ? Une réussite sans esbroufe.

     

    boulager croissants.jpgLe boulanger des croissants
    Yannick Beaupuis
    Balivernes, 2013

    Cet album a deux gros atouts. Le premier saute aux yeux : les personnages et les décors sont faits de cubes de bois au visage très expressif (les yeux sont des rondelles de métal). Du Christian Voltz à la mode xylo en quelque sorte !

    Le deuxième atout réside dans le thème abordé : la naissance du capitalisme, l’agriculture intensive et ses ravages, le morcellement du travail, la société de consommation. Voilà des questions économiques que l’on ne traite que très rarement en littérature de jeunesse, où l’argent, l’exploitation de l’homme par l’homme sont des sujets plus tabous que le sexe en son temps.

    Cela dit, le ton n’est pas toujours folichon : les dialogues deviennent parfois un peu didactiques mais heureusement, ce n’est que provisoire et l’équilibre est vite rétabli en faveur d’une histoire chaleureuse d’amitié sur fond d’écologie et d’humanité. Quoi qu’il en soit, l’audace de l’entreprise est à saluer, ainsi que l’adresse au lecteur qui clôt l’album : « Fin de l’histoire (mais la nôtre reste à écrire…) ».